# Lupus in Fabula -

pas de deux pour maître et chien

... « Ce qui fait de lui un super guerrier, c'est l'extrême dévouement qu'il a pour l'homme,

en général pour le maître : il fait ce qu'on lui dit, comment on lui dit.

Il n’a pas d'état d'âme – parce qu’un combattant peut avoir des états d'âme... le chien, lui, il en a pas.
Le chien, on lui demande d'attaquer car l'individu en face est menaçant : il attaquera.

Il ne se demandera pas s'il s'agit d'une dame, une fille, un enfant, un adulte...

ce sera un ennemi parce que le maître l'aura décidé.
Donc, le maître est important là-dedans, car c'est lui qui a le jugement – et le chien, il a l'action. »
F. P. , sergent-chef instructeur à l'EFCA

Le thème que l'on souhaite aborder, dans ce spectacle, est le rapport à la violence - notamment son acceptation, son apprentissage et sa transmission - au sein des institutions militaires et policières comme, plus en général, dans les rapport des hommes à leurs semblables.

Jusqu'à quel point accepte-t-on de suivre un ordre donné?
Où se trouve la bascule entre l'adaptation et le rejet?

Que se passe-t-il au moment où il y a un refus, une remise en cause?
...Où se situe, en vrai, la bestialité?

Dans l'espace du plateau, on assiste à une séance de dressage d'un chien policier par son maître dresseur. Si la relation entre les deux s'installe d'abord dans la complicité, au fur et à mesure les complications surgissent, lorsque le chien ne réponds pas comme prévu aux instructions...

Dans l'univers crée sur scène, la marionnette devient l'élément qui va permettre de multiplier la puissance et les échos du rapport étroit et ambiguë entre maître et chien, entre manipulateur et marionnette - entre institution et individu.

Rapport fondamental à questionner, ce dernier, lorsque l'histoire passée et présente nous le rappellent chaque jour: la porte est ouverte au pire, quand un homme accepte de se décharger de la responsabilité de ses actes de violence.

Durée : 30 minutes - Tout public à partir de 13 ans